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vendredi 19 avril 2024
InternationalTurkie. Ekrem Imamoglu, le candidat de l'opposition, proclamé maire d'Istanbul

Turkie. Ekrem Imamoglu, le candidat de l’opposition, proclamé maire d’Istanbul

« C’est le début d’une nouvelle ère pour Istanbul. Je serai le maire le plus démocratique au monde », a lancé le candidat du CHP.

Le candidat de l’opposition a été proclamé maire d’Istanbul mercredi après avoir infligé une humiliante défaite au parti du président Recep Tayyip Erdogan qui continue de se battre bec et ongles pour faire invalider le scrutin.
Ekrem Imamoglu a reçu son mandat de maire du Haut comité électoral (YSK), en dépit d’un recours introduit la veille par l’AKP, le parti du président Erdogan, exigeant la tenue d’un nouveau scrutin au prétexte que celui du 31 mars avait été entaché d' »irrégularités ».

M. Imamoglu, candidat du parti d’opposition CHP (social-démocrate), a été acclamé par des dizaines de ses partisans en arrivant aux bureaux de l’YSK dans le complexe abritant le palais de justice à Istanbul, selon un correspondant de l’AFP.
Après avoir obtenu son mandat, il s’est rendu à la mairie d’Istanbul, contrôlée depuis 25 ans par des élus issus de la mouvance islamiste, pour la passation de pouvoirs. Des dizaines de milliers de ses partisans se sont rassemblés devant la mairie pour fêter sa victoire, entonnant un chant nationaliste prisé par l’opposition laï

« Plus belle ville au monde »
Dans une allocution, il a promis d’être « au service de 16 millions de personnes et non pas d’une personne, d’un groupe ou d’un parti ». « C’est le début d’une nouvelle ère pour Istanbul. Je serai le maire le plus démocratique au monde », a-t-il ajouté. Remerciant les Stambouliotes de l’avoir porté à la tête « de la plus belle ville au monde », il les a exhortés à surmonter « les rancunes et les inimitiés », exacerbées par une campagne extrêmement polarisante.

L’AKP avait officiellement déposé mardi un recours pour demander la tenue d’un nouveau scrutin à Istanbul, affirmant que celui qui s’est tenu le 31 mars avait été marqué par des « irrégularités ». Le parti présidentiel affirme avoir fourni « trois valises pleines de documents » étayant ses accusations à l’YSK qui doit examiner cet appel avant de rendre sa décision. Ce recours extraordinaire est intervenu plus de deux semaines après le scrutin, au moment où des opérations de recomptage touchaient à leur fin à Istanbul.

« Nous attendons des institutions compétentes des déclarations claires à propos de ces processus au plus vite », a déclaré M. Imamoglu juste avant la passation de pouvoir avec son prédécesseur.

D’après les résultats provisoires de ces élections municipales, l’AKP de M. Erdogan est arrivé en tête à l’échelle nationale, mais a subi un cuisant revers en perdant la capitale Ankara et la plus grande ville et poumon économique du pays Istanbul, sur fond de récession.

Députée blessée
Refusant de concéder la défaite à Istanbul, où il a lui-même commencé sa carrière politique comme maire, M. Erdogan a dénoncé des « irrégularités » massives et commises, selon lui, de manière « organisée ».

L’AKP affirme que des bureaux de vote ont minimisé le nombre de voix obtenues par son candidat, l’ex-Premier ministre Binali Yildirim, et soutient que plusieurs milliers de personnes ont été indûment inscrites sur les registres électoraux. Il a déposé depuis deux semaines plusieurs recours auprès de l’YSK qui ont conduit à un recomptage partiel, en majorité des quelque 300.000 voix comptabilisées comme nulles le jour du scrutin.
Mardi soir, le recomptage a pris fin dans le district stambouliote disputé de Maltepe, confirmant la victoire de M. Imamoglu avec 13.500 voix d’avance sur son rival, selon le CHP.

L’YSK avait suscité la controverse la semaine dernière en excluant des candidats pro-kurdes élus maires le 31 mars dans des localités à majorité kurde, après les avoir autorisés à se présenter. Une députée prokurde a été blessée mercredi lors d’une manifestation organisée à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, pour dénoncer cette mesure, selon un correspondant de l’AFP. Lorsque les manifestants, parmi lesquels plusieurs députés du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde), ont voulu lire une déclaration, la police est intervenue pour les disperser à l’aide de canons à eau. La députée Remziye Tosun est alors tombée sur une dalle en béton et s’est évanouie, avant d’être conduite à l’hôpital où une fracture au dos a été décelée, selon des informations obtenues par l’AFP.

Source L’Orient le jour
Par OLJ/AFP

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