Actualité algérienne
Qui veut discréditer les marches contre le 5e mandat ?
DES ACTES DE VIOLENCE COMMIS À ALGER APRÈS LE DÉPART DES MANIFESTANTS
Les manifestations contre un cinquième mandat du Président sortant Abdelaziz Bouteflika, ce vendredi, à Alger, ont été d’une parfaite exemplarité en matière de civisme et de pacifisme.
Pendant quatre heures de manifestations, aucun incident n’a été constaté. Pas la moindre vitre de cassée partout à travers la capitale, alors que le nombre des marcheurs s’élevait à des centaines de milliers de citoyens.
Il aura fallu que les manifestants rentrent chez eux, vers 18h, pour que des bandes d’inconnus déclenchent des émeutes à la Place du 1er Mai, ainsi qu’au Boulevard Souidani Boudjemâa, en bas de la Présidence de la république.
Peu après 19h, des inconnus ont en effet mis le feu à l’agence de la banque extérieure d’Algérie (BEA), située près de l’hôtel El Djazaïr (ex Saint Georges). Sur les mêmes lieux, deux véhicules ont été carbonisés.
A signaler qu’un dispositif monstre des forces de l’ordre se trouvait à proximité.
La question qui se pose est de savoir qui veut ainsi discréditer les marches historiques en cours contre le cinquième mandat, voire embraser la situation ?
Source Journal Liberté
Mehdi Mehenni

Ait Amar
2 mars 2019 à 1:43
C’est bien connu: les provocasseurs, alias les » baltaguias » sont des voyous recrutés et instrumentalisés par la SM-DRS-DSS pour faire basculer le mouvement dans la violence…. Et dans la violence, c’est le Régime militaro-mafieux qui sort gagnant, comme à chaque fois….
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Il faut dénoncer en termes clairs et nets ces pratiques criminelles de ladite Police politique secrète, qui est le Pouvoir réel….
Ait Amar
2 mars 2019 à 2:09
Algérie : EuroMed Droits condamne les arrestations arbitraires lors des manifestations pacifiques
Communiqué de presse
Bruxelles, le 2 Mars 2019
EuroMed Droits condamne les arrestations arbitraires ciblant une centaine de citoyens, militants, journalistes, étudiants pendant qu’ils manifestaient pacifiquement sur tout le territoire national contre un 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
EuroMed Droits appelle au respect de la liberté d’expression et de manifestation pacifique, garantis par la Constitution Algérienne et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (articles 19 et 21) auquel l’Algérie est un État partie.
EuroMed Droits rappelle aux autorités algériennes, les recommandations du Comité des droits de l’Homme de l’ONU publiées le 27 juillet 2018, et en particulier l’observation n°46 : « a) réviser la loi n°91-19 du 2 décembre 1991 aux fins de lever toutes les restrictions aux manifestations pacifiques qui ne sont pas strictement nécessaires et proportionnelles au regard des dispositions de l’article 21 et instaurer un régime de simple autorisation préalable des manifestations publiques ; b) abroger le décret du 18 juin 2001; c) garantir que les manifestants et toute personne facilitant la tenue d’une réunion ne fassent pas l’objet de poursuites pour exercice du droit de réunion; et d) éliminer et prévenir de manière effective toute forme d’usage excessif de la force de la part des agents responsables de l’application de la loi lors des dispersements de rassemblements ».
Note aux rédacteurs:
La première vague de manifestations a eu lieu le vendredi 22 février 2019, où les Algériens sont sortis en masse, contre la présentation pour un 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Le dimanche 24 février, à l’appel du mouvement Mouwatana, d’autres arrestations ont eu lieu notamment parmi les militants de ce mouvement, qui ont été relâchés en soirée.
Le mardi 26 février, des manifestants ainsi que des défenseurs des droits humains, parmi lesquels des membres du RAJ ont été arrêtés, puis libérés en soirée. Le jeudi 28 février, des journalistes ont été arrêtés lors d’une manifestation contre la censure.
Press Contact :
EuroMed Rights, +32 2 540 86 47