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L’étudiant algérien entre l’arnaque de la France et le mépris de l’Algérie

Mon pays, je te pleure, mon peuple, je te plains.

L’État français par la voix de son Premier ministre Édouard Philippe a annoncé, ce lundi, un plan destiné à « séduire les étudiants étrangers » pour que leur nombre atteigne les 500 000 au lieu des 300 000 actuellement. Une mesure quelque peu étonnante, car le gouvernement français compte augmenter les frais de scolarité pour les étudiants intéressés.

Cette formulation est d’une totale incohérence pour ne pas dire contradictoire et mystérieuse. Comment attirer et/ou augmenter le nombre d’étudiants quand il faut augmenter les frais d’inscription ?
Dans son projet, le gouvernement français compte faire appel aux bourses des étudiants extra européens, afin de financer, sans faire de jeu de mots, « davantage de bourses et améliorer les conditions d’accueil » de ces étudiants désireux de poursuivre leur cursus en France.

À partir de la rentrée 2019, les étudiants étrangers, dont ceux en provenance d’Algérie, devront s’acquitter de 2770 euros en licence et 3770 euros en master et doctorat, selon le gouvernement français. Les frais actuels sont de 170 euros, soit 22 fois les frais actuels ! Elle est une aberration et une absurdité pour l’étudiant algérien, pour ne pas dire une insulte et une humiliation.
Mon pays l’Algérie, de par ses potentialités et richesses naturelles est en mesure de payer ou en partie toutes les charges et dépenses de ces étudiants (encore faut-il leur faire aimer le pays pour qu’ils le réintègrent).

Avec mille milliards engrangés et dépensés ces vingt dernières années, on ne peut qu’être muets.
Cette augmentation est considérée comme une mesure sélective qui consiste en un tri politique et qui pénaliserait les étudiants algériens. Une décision que me rappelle bien celle de Sarkozy à propos de l’immigration choisie et qui consistait à saigner les pays africains.
Ce fameux plan défendu par le Premier ministre français Édouard Philipe suscite l’inquiétude de beaucoup d’organisations estudiantines en France.
Avec un peu de sens et de raison, la France a raison. Mais qu’en est-il de mon pays quand je pense à cette minuscule allocation touristique accordée à l’algérien ?
Si l’Algérie est le pays le plus riche en ressources en devises dans le Maghreb, il est aussi le pays qui offre à ses citoyens la plus misérable allocation.
À l’Algérien, il est accordé une allocation touristique de 100 euros.
Le Marocain bénéficie de 3 500 euros, soit 35 fois, celle de l’algérien.
Le Tunisien quant à lui, bénéficie de 3 000 euros, soit 30 fois, celle de l’algérien.
CONCLUSION.
Si la France décide d’augmenter les frais d’inscription pour les étudiants étrangers et de 22 fois pour l’algérien, qu’en est-il de l’Algérie qui accorde 30 et 35 fois moins l’allocation touristique comparativement à celle des pays voisins.
Alors je me dois de plaindre la politique de mon pays d’abord avant de condamner celle des autres.
La politique est faite d’intérêts ou les mots, « social, démocratie et justice » sont galvaudés.
« Tu es plus grand que moi, parce que je suis à genoux ».
« Un mégot est plus haut devant une cigarette couchée. »

Bihmane Belattaf

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