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Le blogueur Merzoug Touati est libéré

Le tribunal criminel de Skikda a condamné lundi le blogueur Merzoug Touati à une peine de deux ans de prison ferme et trois ans de prison avec sursis. Ainsi, le blogueur qui croupit en prison depuis deux ans retrouve sa liberté.

Le procès qui devait commencer à 9h00 s’est ouvert à 11h00. Et pour cause, le refus de la police de laisser des citoyens assister au procès. Il a fallu l’intervention des avocats de Touati Merzoug et celle du président du tribunal criminel pour que les jeunes citoyens, venus de Béjaia, puissent enfin accéder à la Cour de Skikda.

Répondant aux questions du juge, le blogueur a nié toutes les accusations dont il fait l’objet, à savoir  ” échange d’informations avec des agents étrangers de nature à nuire à la position diplomatique de l’Algérie” et “incitation à attroupement armé”.

” Je suis journaliste indépendant, j’ai contacté différentes personnes dans le cadre de mes enquêtes journalistiques.”, a indiqué l’accusé.

Le procureur a requis une peine de 5 ans de prison ferme contre le blogueur condamné, en juin 2018, par le tribunal de deuxième instance de Béjaia à 7 ans de prison ferme. Après ce verdict, l’affaire est portée ensuite devant la Cour suprême qui a décidé, en novembre dernier, de renvoyer l’affaire devant le tribunal criminel de Skikda.

Dans leurs plaidoiries, aujourd’hui, les avocats du blogueur dont Me Salah Dabouz, Zoubida Assoul, Hamaili Boubaker et Hakim Saheb, se sont succèdés pour ďémonter les accusations précitées. Ils ont rappelé que Touati,  chômeur de son état, n’est pas en mésure de détenir des informations susceptibles d’intéresser des puissances étrangères. Les avocats ont expliqué en outre que le dossier Merzoug Touati “ne contient pas de preuves tangibles” pouvant justifier sa condamnation à la prison.

Pour rappel, Merzoug Touati a été arrêté le 16 janvier 2017 à Béjaia, après avoir publié une interview avec Hassan Kaabia, porte parole ( en arabe) du ministère des Affaires étrangères Israélien. Kaabia à révélé au blogueur que l’Etat d’Israël disposait, jusqu’au début des années 2000, d’un bureau de liaison à Alger.

Farouk Djouadi

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