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La portée politique de la rupture entre Aït Larbi et Ghediri

Aucun observateur sérieux de la vie politique algérienne ne peut croire un seul instant à la survenance d’un changement de régime politique par voie électorale. C’est pourquoi j’ai toujours pensé et écrit récemment que la focalisation sur la personne de Bouteflika était une erreur, et que même si le système présente un jeune et beau candidat ne changerait rien à l’avenir de l’Algérie.

Surtout que toute la classe politique algérienne, y compris l’opposition, est discréditée, ayant été créée et financée par les services, excepté quelques militants du FFS.

C’est pourquoi ces élections sont une mascarade tant par la nature du régime qui les organise, l’état du président candidat que les joutes comiques et théâtrales qui se déroulent au cirque qu’est devenu le Conseil constitutionnel.

C’est ce qu’a fini par comprendre Aït Larbi, même si l’abandon de Ghediri manque d’élégance, et le choix de son engagement initial était problématique pour un militant démocrate.

La seule solution, du moins si ce formidable mouvement populaire n’est pas initié indirectement par un clan du régime à l’insu de la population comme le rapportent certains journalistes, est :

  • La désignation d’un gouvernement de technocrates pour gérer les affaires courantes.
  • Élire une assemblée constituante pour la rédaction d’une nouvelle et belle constitution, qui sera originale, ne devant ressembler à aucune autre dans le monde, aux dispositions spécifiques à la situation et à l’histoire de l’Algérie, tout en prévoyant des garde-fous contre toute forme de régime extrémiste ou dictatorial.
  • Organiser les premières élections libres de l’Algérie indépendante dans le cadre d’une nouvelle République enfin démocratique.

 Ahcene Ouaïssa

 

 

 

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