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« Gilets jaunes » : les militaires pourront « aller jusqu’à ouvrir le feu » en cas de menace

French soldiers patrol in front of the Louvre Museum Pyramid's main entrance in Paris, France, as part of France's national security alert system "Sentinelle" after Paris deadly attacks November 27, 2015. REUTERS/Charles Platiau TPX IMAGES OF THE DAY

C’est ce qu’indique le gouverneur militaire de Paris, qui rappelle que ces hommes sont tenus de faire des sommations.

Le recours à l’armée pour appuyer policiers et gendarmes dans les opérations de sécurisation, lors de l’acte 19 des « gilets jaunes », continue de faire polémique. Et ce ne sont pas les déclarations ce vendredi 22 mars du gouverneur militaire de Paris qui devraient calmer les inquiétudes.

Au micro de Franceinfo, le général Bruno Leray, qui souligne que les militaires de Sentinelle « sont soumis au même cadre légal que les forces de sécurité intérieure », explique que ces hommes « ont différents moyens d’action pour faire face » en cas d’attaque lors de la manifestation des « gilets jaunes » samedi à Paris. Ainsi, les militaires pourront « aller jusqu’à l’ouverture du feu […] si leur vie est menacée ou celle des personnes qu’ils défendent ».

Le haut-gradé précise le mode opératoire des militaires en pareil cas : « Ils donnent des sommations. C’est arrivé par le passé, au Louvre ou à Orly. Ils sont parfaitement à même d’apprécier la nature de la menace et d’y répondre de manière proportionnée. »

Pas de mission de maintien de l’ordre

Comme indiqué en milieu de semaine par le gouvernement, les effectifs de Sentinelle seront mobilisés pour protéger des bâtiments officiels et autres points fixes afin de permettre aux policiers et gendarmes de se concentrer sur le maintien de l’ordre.

Dans une interview publiée ce vendredi par « le Parisien », la ministre des Armées Florence Parly assure en effet qu’il « n’est dans l’idée de personne de mettre les militaires en face des manifestants ».

« Nous allons veiller à ce que Sentinelle puisse encore davantage soulager les forces de l’ordre », ajoute Florence Parly, qui assure que « la répartition des tâches est très claire entre militaires et policiers » et que la mission des militaires est « de lutter contre le terrorisme, pas de rétablir l’ordre public ! »

Des explications qui ne convainquent pas dans l’opposition. Dans une lettre adressée ce vendredi à Edouard Philippe et consultée par l’AFP, Jean-Luc Mélenchon demande « solennellement » au Premier ministre de venir s’expliquer devant l’Assemblée nationale. Le leader de La France insoumise affirme que la décision annoncée de mobiliser la mission antiterroriste militaire « a sidéré de nombreux républicains », arguant qu' »en aucun cas des manifestants ne peuvent être considérés comme des ennemis de l’intérieur ».

« Le gouvernement doit s’expliquer devant la représentation nationale sur une décision aussi aventureuse que périlleuse. »

Source L’OBS
G. S.

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