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Exercice du pouvoir et les contraintes des élus du peuple

Les rôles tenus par les gouvernants font l’objet d’une série de normes qui contraignent l’exercice de leur pouvoir. Ces contraintes sont définies comme l’envers de la délégation reçue des citoyens et comme autant de garanties face aux risques d’abus de fonction. Les normes encadrant l’activité politique sont ainsi constitutives du gouvernement représentatif.

Depuis une quinzaine d’années, de nombreux scandales ont fait surface en Algérie, suite à une série de mise en cause que l’on nomme familièrement « les affaires ».

Un ensemble de lois ont été précisément adoptées pour accentuer les cadres pesant sur les pratiques des élus : il s’agit, d’un côté, de mettre en place des règles concernant des activités politiques qui échappaient jusque-là à toute réglementation (financement des partis ou des campagnes) et, de l’autre, de renforcer les règles de probité préexistantes (trafic d’influence, procédures de marchés publics, corruption de fonctionnaires, etc. Comme toutes normes, celles-ci ne font qu’orienter les conduites des acteurs politiques et sont indissociables de jeux avec elles et de leurs aménagements possibles.

Si l’on admet avec Durkheim que la déviance est un phénomène de sociologie normale, l’observation de la vie publique montre en effet la régularité des transgressions. Ces dernières sont-elles cependant uniquement le propre des élus ?

En réélisant des hommes politiques mis en cause dans des scandales, les électeurs montrent parfois que la place qu’ils accordent aux normes censées définir la bonne conduite politique est pour le moins ambiguë.

Slimane Alem

 

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