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DÉCLARATION.

Depuis 1830, le peuple algérien n’a cessé de réclamer la liberté et de s’insurger contre la soumission et la domination coloniale.
L’histoire de l’Algérie est marquée par des dates décisives et fortes, tout autant que le 8 mai 45, le 1 novembre 1954, le 20 août 1955, 1956, le 11 décembre 1960 fut un tournant décisif dans la lutte du peuple Algérien pour retrouver sa souveraineté.
À quelques jours, de la date à laquelle l’ONU (organisation des nations unies) devait étudier la question algérienne, en assemblée générale, le peuple algérien est sorti manifester massivement d’une façon pacifique et spontanée pour dire clairement  » Non à l’agenda du général de Gaulle  »,  » Non à l’Algérie française  ».
Les Algériennes et les Algériens ont ainsi réitéré leur confiance au Front de Libération Nationale (FLN) et au Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA). Ces événements furent décisifs dans le combat pour l’indépendance de l’Algérie. Le projet de la troisième voie fut abandonné, de Gaulle se voyait contraint à négocier avec le GPRA et l’Organisation des Nations unies (ONU) à voter, le 19/12/1960, la résolution 1573 (XV) reconnaissant au peuple algérien son droit « à la libre détermination et à l’indépendance ».
Après plusieurs années de luttes et de sacrifices, l’indépendance est enfin arrachée, le 5 juillet 1962. Elle est aussitôt confisquée, par le groupe d’Oujda, en usant de la ruse et de la violence et en s’érigeant en un système dictatorial antinational.
Néanmoins, le peuple algérien ne s’est jamais résigné et a continué à exiger un changement radical de ce système. Depuis, il se bat pour l’instauration d’un Etat de droit, civil et démocratique, pour le respect des droits Humains tel que nos valeureux martyrs l’ont projeté dans la plateforme de la Soummam le 20 août 1956.
De génération en génération, la flamme de la lutte pour une Algérie nouvelle, libre, démocratique et plurielle, n’a cessé d’animer le cœur des Algériennes et Algériens. Leur volonté d’en finir à jamais avec ce système dictatorial n’a jamais faibli. Et en février 2019, ils se soulèvent massivement comme un seul homme d’une manière durable et pacifique pour exiger le départ du régime militaire et l’instauration totale et entière de la souveraineté populaire et sur les instruments de l’Etat ses institutions et les ressources du pays.
Face à la pression populaire, le régime reste figé, il recourt à la répression et aux condamnations arbitraires pour étouffer les voix conscientes et discordantes qui réclament le changement.
Il s’enfonce dans sa logique autoritaire sans tenir compte des revendications légitimes du peuple et opère un réaménagement de façade soldé par la désignation d’un apparatchik du système à la tête de l’Etat au cours d’un simulacre électoral organisé le 12 décembre 2019.
En l’absence de toute légitimité, le régime comme à son habitude, fait appel à la ruse et aux coups de force répétés pour se maintenir au pouvoir et cherche à normaliser la vie publique et politique en orchestrant un autre simulacre le 1er novembre 2020.Il faut rappeler que l’Algérie a ratifié de nombreux traités et conventions internationales relatifs au respect des droits humains, à la liberté d’expression, de la presse, de conscience, d’organisation et de manifestation. Mais le pouvoir continue de piétiner les droits humains et les textes internationaux. Pis encore, il viole les lois qu’il a lui-même promulguées de son propre gré. Aujourd’hui, notre pays s’apprête à fêter la journée internationale des droits de l’homme le 10 décembre dans une ambiance caractérisée par la répression, la restriction des libertés fondamentales, la fermeture des champs politique et médiatique, les harcèlements policiers et judiciaires à l’encontre des journalistes et des militants du processus révolutionnaire condamnés injustement et très souvent à de lourdes peines.
Malgré la répression et les mascarades, et durant presque deux ans de dissidence populaire pacifique et nationale, le peuple reste mobilisé et plus que jamais déterminé à aller au bout de sa révolution et consacrer définitivement la démocratie. La section FFS France-Nord, fidèle au combat démocratique engagé par le peuple algérien,- condamne avec force la répression dont, sont victimes les militants du processus révolutionnaire et réclame l’arrêt de la répression, la libération des détenus politiques et d’opinion, la levée des restrictions à l’exercice politique et à l’organisation de la société et le respect des droits humains,- réaffirme son engagement effectif au sein du Hirak pour le départ complet du système et l’instauration d’un État de droit démocratique et social,- réitère sa détermination à poursuivre la lutte pacifique pour une rupture radicale et définitive avec le système actuel par l’ouverture d’une transition démocratique indépendante du pouvoir et l’élection libre et transparente d’une assemblée nationale constituante souveraine à même de consacrer l’avènement d’une nouvelle République, démocratique, plurielle, égalitaire et sociale.
Paris le 12-12-2020
P/Bureau de section FFS France Nord.

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