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Au moins huit militaires tués dans un attentat dans le sud-ouest de l’Iran

Téhéran – Au moins huit militaires ont été tués samedi dans le sud-ouest de l’Iran dans une attaque menée par un commando armé, accusé d’être lié à un groupe séparatiste arabe, selon des médias iraniens.

L’attaque, qui a eu lieu vers 09 h 00 (05 h 30 GMT) selon l’agence semi-officielle Isna, a été menée à Ahvaz, la capitale de la province du Khouzestan, peuplée majoritairement d’Arabes.

Le nombre exact de victimes n’était pas immédiatement clair.

« Huit ou neuf militaires ont été tués dans l’attaque et vingt autres ont été blessés. Les blessés sont dans un état critique », rapporte Isna en citant le vice-gouverneur de la province du Khouzestan, Ali-Hossein Hosseinzadeh. Ahvaz est la capitale de cette province.

« Les terroristes étaient quatre. Deux ont été tués, et les deux autres arrêtés », selon M. Hosseinzadeh, qui n’a pas précisé si les militaires tués étaient membres de l’armée ou des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.

Plusieurs médias iraniens indiquent que les assaillants étaient vêtus de treillis militaires.

Plus tôt, l’agence officielle Irna avait aussi parlé de « plusieurs civils » tués, « sans que l’on sache leur nombre exact ».

Selon Isna, l’attentat a été imputé a un groupe séparatiste arabe.

« Ceux qui ont ouvert le feu sur les gens et les forces armées sont liés au mouvement al-Ahvazieh », a déclaré Ramezan Sharif, porte-parole des Gardiens de la Révolution cité par Isna.

« Ils sont nourris par l’Arabie saoudite, et ils ont essayé de faire de l’ombre à la puissance des forces armées », iraniennes, a-t-il ajouté.

L’attentat a eu lieu alors que l’Iran marque la Journée nationale des forces armées, qui commémore chaque 22 septembre le déclenchement, par Bagdad de la guerre Iran-Irak (1980-1988) et la résistance de la « défense sacrée » iranienne lors de cette « guerre imposée », selon la phraséologie officielle.

Le Khouzestan a été une des régions irakiennes les plus touchées par les combats pendant la guerre Iran-Irak. Saddam Hussein escomptait que ses soldats y seraient accueillis en libérateurs par la population arabe, mais celle-ci se montra dans l’ensemble fidèle à l’Iran.

Le 20 juillet 2018, au moins 10 membres des Gardiens de la révolution ont été tués dans une attaque menée par des insurgés contre l’une de leurs bases dans le village de Dari, situé dans le district de Marivan, dans le nord-ouest du Kurdistan iranien.

Le 7 juin 2017, des hommes armés et des kamikazes avaient attaqué le Parlement et le mausolée de l’imam Khomeiny à Téhéran, faisant 17 morts et des dizaines de blessés, les premières attaques revendiquées par le groupe Etat islamique (EI) en Iran.

AFP

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