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Ali Haddad : Est-ce le début de la fin d’un homme devenu encombrant ?

Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad qui bombait le torse il y a quelques mois seulement en se croyant intouchable, affiche présentement profil bas.

L’université d’été de son organisation qui vient de s’achever à El Oued presque sans bruits a donné justement lieu à des chuchotements. Beaucoup d’observateurs pensent que c’est le début de la fin pour ce puissant homme d’affaire qui a prospéré grâce aux marchés publics de l’Etat dont il a été arrosé généreusement.

Les temps semblent avoir changé. Le cinquième mandat qui passe déjà difficilement  au sein de l’opinion devrait justifier le ravalement de la façade du régime en se débarrassant de certains visages pas trop amènes.

Et Ali Haddad figure au peloton de tête de ces personnalités qui n’ont pas bonne presse et qui dans l’esprit de beaucoup d’algériens incarnent la mauvaise gestion et les passe droits. Il y a en tout cas des faits qui rendent plausible l’hypothèse du lâchage du patron de l’ETRHB.

Des sources bien informés confient que des instructions auraient été donnés aux différentes administrations de fermer les vannes des marchés publics à cet homme d’affaire et aux banques de ne pas lui accorder des crédits.

Disgrâce

Signe du début de sa descente aux enfers, Haddad a organisé l’université d’été du FCE pratiquement seul ; sans aucun officiel. Même le wali d’El Oued a zappé ce rendez-vous qui se déroulait  pourtant dans ses murs. Quant aux ministres qui, jadis, faisaient la queue pour serrer la main à ce personnage «décideur», ils ont tout simplement boycotté le rendez-vous.

C’est incontestablement une preuve que l’étoile de Ali Haddad a pâli et qu’il est de moins en moins fréquentable. Même la couverture médiatique de cette université d’été du FCE a été quelconque tant les travaux étaient sans relief.

Par contre les journalistes n’ont pas hésité à lui poser la question sur ses relations avec «Kamel El Bouchi»  du fait que ce dernier avait participé à des activités du FCE. Autre preuve qui laisse supposer que Ali Haddad amorce sa chute : Sa demande déposée auprès du ministère du travail pour transformer le FCE en un syndicat des patrons, n’a reçu aucune réponse depuis dix mois.

Flairant sans doute le coup fourré, le patron de l’ETRHB a déclaré que son organisation va accepter le verdict des autorités quelque soit sa nature. Il est vrai que Ali Haddad, qui a bénéficié juqu’à l’overdose des marchés publics, ne pourra plus oser mordre la main qui lui donnait sans retenue.

Il va sans dire que l’annulation par le président de la république de la transaction portant sur le rachat par son groupe de l’entreprise algéro-espagnole d’engrais et de fertilisants, Fertial, est aussi un indice qui ne trompe pas sur la volonté des hautes autorités de mettre fin à une forme d’oligarchie insatiable et qui commence à devenir préoccupante. Ali Haddad qui était au faîte de son pouvoir va-t-il être mis sur la touche ? Tout porte à le croire.

Par Amel Benabi
Source : algerie1.com

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