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20 ans de « bouteflikisme » : à bas la répression

Actualité algérienne

20 ans de « bouteflikisme » : à bas la répression

20 ans de « bouteflikisme » : à bas la répression

Nous assistons ces dernières semaines à une pièce de théâtre grandeur nature, sciemment orchestrée, où les paradoxes s’entremêlent avec un zeste élevé d’outrecuidance des acteurs, et une tentative d’apathie programmée de la véritable opposition au régime de Bouteflika face au statuquo que veulent imposer les décideurs en lutte:  choisir entre des Dictatures multi-façades : Bouteflikienne, militaire ,civile , mafieuse politico-financière ,mais à l’intérieur du sérail. Une sorte d’agitation en vase clos !

Depuis plusieurs mois, le système Bouteflika pris de panique, veut nous vendre la même paire de chaussures dans un nouvel emballage, avec un mépris affiché à la volonté de changement souhaité par les Algériennes et Algériens.

Ainsi, la société Algérienne, privée des moyens pacifiques d’expression, se retrouve malgré elle soumise à un discours populiste ravageur, victime de manipulations, et instrumentalisée pour régler les conflits dans les arcanes sombres du pouvoir.

Opérations de fourberie et de théâtralisation du leurre, vont occuper désormais la scène publique ,comme  ce projet OVNI d’un front élargi de soutien à la continuité du « cadre » président, et  la dernière trouvaille de « débarquage » de Bouhadja ce président d’APN  « chambre d’enregistrement » en violation flagrante de leur « chiffon constitutionnel » lavé à toutes les sauces  qui parachèveraient ainsi le processus de mise à mort de l’Algérie.

Depuis le coup d’état du 4 ème mandat imposé , l’Algérie vit au quotidien une sorte de « désordre » organisé !On le ressent de plus en plus, et avec plus d’acuité et de gravité, avec le début d’apparition  des dommages collatéraux de la faillite économique dans laquelle le système a embourbé le pays.

Et ce n’est pas fini !Le travail de sape contre ce qui reste des fondements de l’Etat Algérien continue sans état d’âme avec  le feuilleton «grotesque » des jugements militaro-civils opérés à la « hussarde » et avec l’intrigue chère au régime, au sein du cœur du pouvoir ,à savoir ses institutions sécuritaires avec l’objectif déclaré de « civiliser » le système !!!Comme si remplacer un militaire par un autre militaire au sein de l’état major ,ou remplacer la police politique(PP) par la  police militaire(PM )voulait signifier mise en place d’un « état civil » !

Le citoyen subit les conséquences hasardeuses de la « démocratie blafarde « déformée au gré des humeurs par le système Bouteflika, qui s’ingénie à transformer le pays en un laboratoire de « paradoxes » où le BON DROIT est bafoué, et le NON DROIT encensé!

Derniers exemples en date, les arrestations « coup de poing » arbitraire des militant(e)s des droits de l’Homme des journalistes et artistes(#Mister_AB#Redha_City_16#Kamel_Bouakez#Abdou_Semmar#Merouane Boudiab#Said_Chitour#Adlene_Melah
#Merzoug_Touati …….), l’interdiction de la tenue de conférences, ou rencontres publiques, au motif farfelu que le lieu de l’événement est de nature « culturel » et ne se prête pas à l’activité politique, les menaces et intimidations lancées contre l’opposition réelle ,et la liste est longue…

Le système de Bouteflika tente, donc, par tous les moyens, d’empêcher que se développe dans le pays une réelle vie politique, et qu’émerge une vraie  société civile autonome, c’est à dire de vrais citoyennes et citoyens. Il excelle et  manœuvre à satiété à discréditer le politique et la politique, et ce dans le but de maintenir l’ordre établi de la minorité du pouvoir. Cette minorité qui s’accapare de toutes les questions de société en agissant comme lobbies à l’intérieur des appareils de l’état .

Depuis presque 20 ans, le pouvoir Bouteflika a mis en place, dans l’illégalité la plus absolue, des officines dont les missions sont l’élaboration et la maîtrise de techniques de conditionnement et de manipulation des populations. Et  le dernier décret présidentiel qui instaure une commission de surveillance des réseaux sociaux sur le Net, aux prérogatives aussi régaliennes que mystérieuses, est une autre preuve des tentations dictatoriales du régime…

Ce pouvoir, au lieu d’investir dans l’avenir, la démocratie et la liberté, organise de manière machiavélique le désert politique pour investir tous les secteurs et occuper par le biais de ses relais traditionnels l’espace sémantique de l’opposition pour mieux le  pervertir, risquant ainsi de déstabiliser le tissu social et la cohésion nationale.

En outre, ce qui se déroule actuellement dans le pays, n’est autre que la mise à  mort du capital politique accumulé par des décennies de luttes démocratiques. Les traditions de luttes qui relient des générations risquent de disparaître . Une telle perspective se nourrit de la démission, de la résignation et de la lassitude de ceux qui ont un rôle primordial à jouer dans la consolidation de la conscience politique chez les citoyens.

Notre pays se  trouve, ainsi, à un tournant historique. Ou bien, il s’engage dans un processus de changement inéluctable, ou il pataugera dans les incertitudes de l’inertie!

Et c’est dans cette confusion et désordre actuels qui rendent extrêmement compliquée toute lecture lucide et objective de la situation, que l’opposition véritable renouvelée ( qui se construit en dehors de la feuille de route du système )se doit  de proposer  des  initiatives de dépassement de la crise politique et économique actuelles.

Cette « nouvelle »opposition  doit se faire un devoir d’interpeller solennellement  les détenteurs du pouvoir de fait actuel, en prenant à témoin les citoyennes et citoyens , sur la gravité de la situation en lui suggérant de participer à un dialogue national pour une sortie de crise démocratique et pacifique.

En assumant ses responsabilités, cette opposition populaire, par son initiative, doit ambitionner de ré-ouvrir les canaux de communication et de dialogue avec les Algériennes et les Algériens, et isoler la surenchère populiste et tous les nihilismes. Ainsi, elle fera  acte de pédagogie politique, par un effort de clarification des enjeux politiques stratégiques, dans le but de mobiliser le plus grand nombre dans une démarche politique alternative, sereine et pacifique.

L’opposition  renouvelée , en faisant la politique autrement prouvera , ainsi, que la politique ne se réduit pas simplement à des règles de compétition entre partis pour accéder au pouvoir. Le politique, c’est d’abord la possibilité qui est donnée à chacun de participer à la vie politique, et la citoyenneté suppose l’existence d’un espace public de communication.

Aussi, la société civile, les citoyens, le pouvoir et la nouvelle opposition reconstruite doivent se hisser aux nobles valeurs séculaires de ce peuple admirable, dont nous tirons notre essence et notre raison d’être, et lui redonner la possibilité d’exercer son libre choix.

Nous ne devons pas  rater le courant de l’histoire. Les Algériennes et les Algériens ont le DROIT d’espérer et le DROIT  de vivre pleinement leur citoyenneté.

D Lakhdar Amokrane 

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